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Notre choix : Karaindrou

Comme toute citoyenne grecque, Eleni Karaindrou a été confrontée très jeune avec la tragédie. En écrivant la musique pour le spectacle Les Troyennes d'après Euripide mis en scène par Antonis Antypas dans le théatre antique d'Epidaure en août 2001, Eleni Karaindrou voulait souligner le côté intemporel de ce drame. Eleni Karaindrou est connue et appréciée pour ses nombreuses musiques de films. Elle a travaillé avec Chris Marker, Jules Dassin, Margarethe von Trotta et Theo Angelopoulos. Dans le cas présent, les parties chantées à deux ou trois voix féminines alternent avec des pièces instrumentales destinées à être jouées sur des instruments traditionnels du bassin méditerranéen comme le santouri ou le ney, sorte de hautbois utilisé dans la musique perse.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Sophie Watillon aux Midis-Minimes

La viole trouve son origine dans les instruments à cordes et à archet importés d'Afrique du Nord en Europe sous l'influence maure au Moyen-Age. La basse a toujours été le membre prédominant de la famille, c'est pourquoi le terme de viole de gambe, bien que s'appliquant à toutes les tailles, a tendance à désigner plus particulièrement la basse de viole. Ayant connu ses heures de gloire dans le courant des XVIe et XVIIe siècles, la viole est ensuite victime du succès du violon et tombe peu à peu en désuétude. Mais en France, alors que dans les autres pays seule la basse conserve sa prééminence après 1700, on utilise aussi bien le dessus et le pardessus que la basse, de même on y préfère encore la basse de viole au violoncelle comme basse en musique de chambre. Très recherchée en tant que chambriste, Sophie Watillon est lancée très jeune dans le monde des concerts. Elle participe à des formations telles que les ensembles Hesperion XXI, La Capella Reial de Catalunya, Le Concert des Nations, Huelgas, Le Collegium Vocale de Gand, La Fenice et le Ricercar Consort. Son programme nous permetra de découvrir la vaste littérature de cet instrument magique.

Bruxelles, Église des Minimes, le mercredi 14 août à 12h15

La Toison d'Or au Festival de Stavelot

Découverte encore avec le programme conçu par le Chour de Chambre de Namur et l'ensemble instrumental La Fenice, dirigé par Jean Tubéry. Ils nous offrent l'occasion de redécouvrir l'ouvre du dernier maître de chapelle "franco-flamand" de la cour d'Espagne, le liégeois Matthieu Rosmarin, alias Mattheo Romero (c.1575-1647). Cité par les chroniqueurs de l'époque comme l'un des plus grands maîtres de la musique espagnole et comblé d'honneurs par le roi, qui l'a notamment fait trésorier de l'Ordre de la Toison d'Or, Romero a écrit de nombreuses pages sacrées typiques d'une génération de compositeurs qui gardent leurs racines dans l'art polyphonique de la Renaissance mais l'animent considérablement sous l'influence du Baroque naissant C'est dans les couleurs chatoyantes de l'église Saint-Sébastien que ces artistes nous proposent la Messe pour l'Ordre de la Toison d'Or.

Stavelot, le dimanche 11 août, à 17 heures
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