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Notre choix : Vivaldi |
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Concerto pour une ou deux mandolines, Concerto pour
violon, flûtes, hautbois, basson, Concertos pour
deux violons et deux violoncelles... et d'autres
encore. Une anthologie qui brille de mille feux et qui
séduit à plus d'un titre. À commencer
par la diversité des instruments aux noms parfois
mystérieux : "Salmoe", "viole all'inglese",
"violini in tromba marina" qui se marient aux
autres violons, clavecins, hautbois, flûtes, etc.
en un perpétuel jaillissement. Impossible de résister
à ce chatoiement de couleurs instrumentales si
subtilement harmonisées entre elles. Ensuite, comment
ne pas se laisser gagner par la vie prodigieuse qui anime
toutes ces pages pourtant bien loin d'être inédites
mais qui apparaissent ici sous un éclairage entièrement
neuf.
Suite
du commentaire de Pierre Watillon |
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Une
création de Benoit Mernier |
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L'Orchestre
Philharmonique de Liège propose la création
mondiale de An die Nacht, une nouvelle partition
du talentueux compositeur belge
Benoit Mernier. Le projet
a été déterminé par la figure de Schumann qui domine le
programme du concert. Le choix du texte extrait des
Hymnes à la Nuit de Novalis (1772-1801) s’est progressivement
imposé à Mernier car, d’une part la personnalité – et
la courte vie – de Novalis rappelle celle du musicien,
mais surtout parce que ce cycle semble faire parfaitement
écho à la musique orchestrale de Schumann. En 1797, Novalis
perd sa toute jeune fiancée Sophie von Kühn, qui meurt
à l’âge de 15 ans – c’est à peu près l’âge de Clara Wieck
lors de sa rencontre avec Schumann. Ce décès va transformer
l’existence du poète en une quête métaphysique, une véritable
« conversion de la vie à la mort ». Pour Novalis, la mort
n’est pas le néant, ni les Enfers, c’est le lieu où il
pourra retrouver sa fiancée. C’est l’éternité bienheureuse,
voluptueuse, la Nuit éternelle dont le sommeil humain
ne donne qu’un pâle reflet. La Nuit mortelle est aussi
une nuit de noces éternelle, celle de l’étreinte infinie…
Mernier a tenté, dans sa musique, de traduire ces
idées ambivalentes par un détachement de la partie vocale
par rapport à l’orchestre dont la continuité et le soutien
quasi-permanent des lignes contrapuntiques et harmoniques
peuvent évoquer le sentiment d’éternité (« ewig »). Un
sujet récurrent de vis sans fin agit presque comme leitmotiv.
L’idée obsessionnelle de la mort que l’on sent à travers
tout le cycle de Novalis est, quant à lui, exprimé par
les tournures vocales qui rappellent une certaine forme
d’expressionnisme. A certains moments de l’œuvre,
ces deux manières semblent conflictuelles, à
d’autres elles s’épousent. La partie
vocale fait appel à un soprano léger pouvant
chanter des vocalises dans l’aigu mais comportant
aussi une charge dramatique dans le medium du registre,
allusion à la figure de Sophie von Kühn.
Bruxelles, PBA, le jeudi 28 novembre à
20 heures
Liège, Salle Philharmonique, le
vendredi 29 novembre à 20 heures
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Cosi fan tutte à l'ORW |
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Le
Cosi
fan tutte se situe durant le bel épanouissement
de l'art mozartien au cours de l'année 1789. En
dépit de son italianisme apparent,
Cosi est le fruit
d'un travail de synthèse que Mozart mène
à son achèvement. Le contrepoint vocal atteint,
en rigueur et en souplesse chantante, le sommet de l'oeuvre
lyrique. Quant aux timbres, jamais encore leur registration
n'avait été aussi raffinée et aussi
bien calculée pour l'efficacité dramatique.
Cosi souffre de
la réputation d'être une oeuvre charmante,
légère et brillante, sans aucune mesure
avec le drame poignant de Don Giovanni. Pourtant,
il faut bien du génie pour réussir, en entomologiste
du coeur et de la raison, ce singulier alliage de chaude
sensualité et de distanciation par rapport à
la passion amoureuse.
Liège, du 22 novembre au 3 décembre
2002
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La musique anglaise |
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Distante de quelques kilomètres à peine de nos frontières,
l'Angleterre représente pour la plupart des continentaux que
nous sommes un monde lointain et mystérieux. Sur le plan
culturel, de grands noms nous sont familiers mais dans un
domaine tel que celui de la musique, on ignore trop souvent
la générosité créatrice d'un grand nombre de compositeurs
dont l'œuvre mérite bien plus qu'un intérêt condescendant.
Au cours des mois à venir, notre collaboratrice Anne Genette
nous invitera à découvrir, siècle après siècle, l'incroyable
richesse que peut revendiquer l'Angleterre en matière de
musique.
Notre dossier
"Musique anglaise" |
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