Fernando Sor (1778-1839) étudia le violon et le violoncelle à la célèbre école du monastère de Montserrat et fut élève de l'École militaire. En 1813, lorsque l'armée napoléonienne fut chassée d'Espagne, Sor se retrouva du mauvais côté et fut forcé de s'enfuir à Paris. Son existence itinérante le mena à Londres, Berlin et Moscou où il donna des concerts remarqués.

Il composa des lieder, de la musique de ballet et surtout de la musique de piano et de guitare. On retrouve dans sa musique toutes les formes en vogue dans les salons parisiens et londoniens de la première moitié du XIX^e siècle.

Il écrivit pour la guitare des fantaisies, valses, menuets et autres petites pièces et utilisa régulièrement la forme du thème et variations sur des thèmes populaires ou non. De ses voyages, il laissera de petites pièces en forme de thème et variations comme Souvenirs d'une soirée à Berlin op.56 ou Souvenir de Russie op.63.
Dans ses fantaisies opus 30 et opus 28, il emprunta respectivement les thèmes populaires de La Mère Michel  et Malborough s'en va-t'en guerre.
Il composa des petites valses et duos faciles abordables, même par des débutants. Une autre facette du compositeur fut l'écriture d'un grand nombre d'études, destinées à développer la technique des instrumentistes, qui lui apporta une très grande notoriété comme pédagogue, à l'instar de Czerny dans le domaine du piano.
Après sa mort, c'est son élève et ami Napoléon Coste qui se chargea de l'édition, de la catalographie et de la diffusion de ses oeuvres.