Édition du 4 juin 2002

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Travers-sons paraît tous les 20 du mois.

Les actualités de cette  page sont mises à jour le mardi et le vendredi.

 

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Notre choix : Guédron

Voici un enregistrement idéal pour accompagner la lecture des Trois mousquetaires: il nous replonge dans l'ambiance musicale de l'époque du règne de Louis XIII. En 60 minutes, le Poème Harmonique parcourt tous les genres en vogue à l'époque : la chanson populaire savamment arrangée en polyphonie, des prototypes de l'air de cour et de l'air d'opéra, de la musique instrumentale destinée aux ballets.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Quel accès à  la musique classique ?

Ce colloque, organisé par le Festival de Wallonie, est consacré à la recherche et à la sensibilisation de nouveaux publics à la musique classique. Fidéliser et élargir son audience, tel est le défi de tout organisateur de manifestations culturelles. Coup d'éclat ou résultat d'une politique à long terme? Réussite de marché ou réponse adaptée à l'évolution des goûts du public ? Musiciens stars ou musiciens communicateurs ? À partir d'expériences concrètes, ce colloque ouvrira largement le débat et proposera réflexions et discussions sur le sujet.

Bruxelles, Maison du Peuple de Saint-Gilles, du 5 au 9 juin


Gershwin pour les kids

Selon ses propres paroles, Gershwin se proposait, dans Un Américain à Paris, de "peindre les impressions d'un visiteur américain à Paris, tandis qu'il flâne dans la ville, qu'il écoute les bruits divers de la rue et absorbe l'atmosphère française. Je n'ai pas recherché à représenter des scènes ou tableaux précis. Cette pièce n'est à programme que dans un sens purement impressioniste et chaque auditeur peut y trouver les épisodes que son imagination lui suggère". C'est je suppose alors par esprit de contradiction que le compositeur a approuvé le programme très précis et très romanesque rédigé par Deems Taylor lors de la création de l'oeuvre. Et c'est toujours par esprit de contradiction que Gershwin présente cette partition au titre si évocateur comme une poème symphonique, c'est-à-dire une pièce musicale inspirée par une idée descriptive. Il n'y a pas à dire, le compositeur avait le sens du marketing. Bruno Coppens sera, pour les auditeurs de la série " L'Orchestre à la portée des enfants ", cet Américain d'un jour, cet étranger dans la ville à la démarche "jazzi" et à l'esprit curieux comme il se le doit.

Liège, Salle Philharmonique, le vendredi 7 juin à 18 heures et 20 heures
Bruxelles, PBA, le samedi 8 juin à 11 heures et 14 heures.

Le site des Jeunesses Musicales de Bruxelles

Zehetmair et Prokofiev

Serge Prokofiev compose son Concerto pour violon n°1 dans les années 1916-1917, tout en travaillant à une de ses oeuvres orchestrales les plus populaires, la Symphonie Classique. Dans son autobiographie, Prokofiev oppose le lyrisme du Concerto au "grotesque" d'autres partitions de cette époque. Ce Premier Concerto pour violon sera donné par le brillant violoniste Thomas Zehetmair en compagnie de l'Orchestre National de Belgique dirigé par son ancien directeur musical, Yuri Simonov. En complément de programme, la Symphonie n°6 dite "Pathétique" de Tchaïkovski.

Bruxelles, PBA, le vendredi 7 juin à 20 heures
Bruxelles, PBA, le dimanche 9 juin à 15 heures
Le site le l'ONB

 

La Damnation de Faust de Berlioz

Comme beaucoup de romantiques, Berlioz devait succomber aux charmes du premier Faust de Goethe lors de la parution de la traduction en français par Gérard de Nerval en 1828. La réaction immédiate du compositeur donna naissance aux Huits scènes de Faust. Retouchées ou retravaillées à des degrés divers, ces scènes serviront de base au projet de La Damnation de Faust de 1846. La partition porte le sous-titre de "Légende dramatique". Mais de quelle dramatisation s'agit-il ? La logique dramatique n'y est pas celle du théâtre, mais celle d'un auditeur doué d'une imagination capable de le libérer de tout environement physique et de partir avec le compositeur sur l'éclair de la pensée, passant de scène en scène. En 1898, bien après la mort de Berlioz, Raoul Gunsbourg eut l'idée de créer une version scénique à l'Opéra de Monte-Carlo. Le succès fut immense et d'autres productions à succès imposèrent l'ouvrage dans le monde lyrique. C'est à cette tradition que se réfère la Monnaie pour présenter cette partition en représentation avec la participation de José van Dam et de Suzanne Graham.

La Monnaie, du 4 au 30 juin

 

 

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