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9 decembre 2003
 

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Notre choix : Fuchs & Kiel

Deux compositeurs, l'un autrichien, l'autre allemand, totalement ignorés du grand public. Notons toutefois que Robert Fuchs fut admiré par Brahms qui devint son plus ardent défenseur et que, professeur au Conservatoire de Vienne, il forma des musiciens aussi célèbres que Sibelius, Hugo Wolf, Alexandre Zemlinsky et bien d'autres encore. Le Concerto pour piano en si bémol mineur fut écrit en 1879 dans l'ombre de Brahms qui doutait des capacités de Fuchs à composer un grand concerto pour piano et orchestre. Dédié au chef d'orchestre et pianiste, Hans von Bülow (1830-1894), le Concerto pour piano en si bémol majeur de Friedrich Kiel nous ramène à quelques décennies antérieures et se teinte des couleurs du concerto romantique allemand. Beethoven et les grands modèles de l'époque viennent à l'esprit en découvrant une oeuvre d'une facture classique mais néanmoins bien personnelle.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Liszt en Italie

Les Années de Pèlerinage de Liszt inaugurent une ère nouvelle de la littérature pianistique : la musique à programme. Tour à tour, évocations pittoresques ou psychologiques, tableaux et poèmes musicaux inspirés de chefs-d'oeuvre de la littérature ou des arts platiques, ces carnets de voyage demandent aux interprètes une faculté rare : une vision intérieure construite sur des sensations, des émotions, des sentiments, des pressentiments, des réalités invisibles, de la spiritualité et de la transcendance. Le pianiste italien Maurizio Baglini sera l'interprète d'un concert donné dans le cadre d'Europalia Italie 2004 et consacré aux Années de Pélerinage, Italie (livre II).

Bruxelles, ULB, salle Delvaux, le jeudi 11 décembre à 20 h 15

 

Beethoven : Concerto n°3 pour piano

Le Troisième concerto pour piano et orchestre, op.37 est, chronologiquement, le premier des grands concertos beethoveniens. C'est le premier à construire un véritable dialogue poétique libre dans lequel les deux partenaires sont à égalité. La tonalité d'ut mineur était très chère à Beethoven; presque toutes les formes traitées par le compositeur contiennent au moins une partition dans ce ton. Cet attachement vient de l'admiration pour leConcerto pour piano K.491 de Mozart. Mais, si cette dernière oeuvre est clairement une source du Troisième concerto, elle ne sert pas de modèle. La teinte sombre générale vient de Mozart, mais l'allant, la nervosité, l'héroïsme du concerto n°3 appartiennent en propre à Beethoven. Ce concerto sera donné par le pianiste Roberto Giordano et l'OPL placé sous la direction de Pavel Kogan. En complément de programme, la Symphonie n°2 "Petite russienne" et la Marche slave de Tchaïkovski.

Bruxelles, PBA, le mercredi 10 décembre à 20 heures
Liège, Salle Philharmonique, le jeudi 11 décembre à 20 heures
Verviers, Grand Théâtre, le vendredi 12 décembre à 20 heures

Le Super Audio CD

Il est assez difficile de prévoir sous quelle forme, au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée. Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est fait assez rapidement et dans un consensus général au cours des années 80 en raison des défauts propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile d'évaluer l'envie réelle du public de changer de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois se demander si cette avancée technique est suffisamment intéressante pour le grand public. Contrairement au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr dans un monde où la musique est plus consommée en masse qu'écoutée religieusement.

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Les violences de Don Giovanni

La deuxième collaboration entre Mozart et son librettiste Lorenzo Da Ponte a donné le jour à l'une des plus grandes oeuvres de toute l'histoire de l'opéra, une véritable "encyclopédie de l'âme humaine. Car Don Giovanni, bien que plongé dans le XVIIIe siècle est le premier opéra "romantique" avec l'irruption de la "nature" et son inquiétude démoniaque. Venant d'une époque antérieure à la révolution française, l'art de Mozart et de Da Ponte nous parle encore de manière directe, humaine. Don Giovanni est aussi le plus féroce des opéras de Mozart. L'opéra est dominé par un protagoniste surpuissant, égocentrique, obsessionnel. Et c'est par la violence que le Don Giovanni établit les relations. L'action se résume à une série d'avilissements et d'humiliations infligés par notre héros à tous ceux qui croisent son chemin. Et autour de cette violence, Mozart a composé une musique imprégnée de douleur en même temps que d'une ardeur dévorante.

Bruxelles, La Monnaie, du 2 au 31 décembre

 

 

 

 
 

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