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Notre
choix : Fuchs & Kiel |
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Deux compositeurs, l'un autrichien, l'autre allemand, totalement
ignorés du grand public. Notons toutefois que Robert Fuchs
fut admiré par Brahms qui devint son plus ardent défenseur
et que, professeur au Conservatoire de Vienne, il forma
des musiciens aussi célèbres que Sibelius, Hugo Wolf, Alexandre
Zemlinsky et bien d'autres encore. Le Concerto pour
piano en si bémol mineur fut écrit en 1879 dans l'ombre
de Brahms qui doutait des capacités de Fuchs à composer
un grand concerto pour piano et orchestre. Dédié au chef
d'orchestre et pianiste, Hans von Bülow (1830-1894), le
Concerto pour piano en si bémol majeur de Friedrich
Kiel nous ramène à quelques décennies antérieures
et se teinte des couleurs du concerto romantique allemand.
Beethoven et les grands modèles de l'époque viennent à l'esprit
en découvrant une oeuvre d'une facture classique mais néanmoins
bien personnelle.
Suite
du commentaire de Pierre Watillon
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Liszt
en Italie |
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Les
Années
de Pèlerinage de Liszt inaugurent une ère
nouvelle de la littérature pianistique : la musique
à programme. Tour à tour, évocations
pittoresques ou psychologiques, tableaux et poèmes
musicaux inspirés de chefs-d'oeuvre de la littérature
ou des arts platiques, ces carnets de voyage demandent aux
interprètes une faculté rare : une vision
intérieure construite sur des sensations, des émotions,
des sentiments, des pressentiments, des réalités
invisibles, de la spiritualité et de la transcendance.
Le pianiste italien Maurizio
Baglini sera l'interprète d'un concert donné
dans le cadre d'Europalia Italie 2004 et consacré
aux Années
de Pélerinage, Italie (livre II).
Bruxelles,
ULB, salle Delvaux, le jeudi 11 décembre à
20 h 15
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Beethoven
: Concerto n°3 pour piano |
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Le
Troisième concerto pour
piano et orchestre, op.37 est, chronologiquement,
le premier des grands concertos beethoveniens. C'est le
premier à construire un véritable dialogue
poétique libre dans lequel les deux partenaires sont
à égalité. La tonalité d'ut
mineur était très chère à Beethoven;
presque toutes les formes traitées par le compositeur
contiennent au moins une partition dans ce ton. Cet attachement
vient de l'admiration pour leConcerto pour piano K.491
de Mozart. Mais, si cette dernière oeuvre est clairement
une source du Troisième concerto, elle ne
sert pas de modèle. La teinte sombre générale
vient de Mozart, mais l'allant, la nervosité, l'héroïsme
du concerto n°3 appartiennent en propre à Beethoven.
Ce concerto sera donné par le pianiste Roberto Giordano
et l'OPL placé sous la direction de Pavel Kogan.
En complément de programme, la Symphonie
n°2 "Petite russienne" et la Marche
slave de Tchaïkovski.
Bruxelles,
PBA, le mercredi 10 décembre à 20 heures
Liège,
Salle Philharmonique, le jeudi 11 décembre à
20 heures
Verviers, Grand
Théâtre, le vendredi 12 décembre à
20 heures |
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Le
Super Audio CD
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Il
est assez difficile de prévoir sous quelle forme,
au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée.
Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est
fait assez rapidement et dans un consensus général
au cours des années 80 en raison des défauts
propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile
d'évaluer l'envie réelle du public de changer
de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois
se demander si cette avancée technique est suffisamment
intéressante pour le grand public. Contrairement
au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options
n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport
au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr
dans un monde où la musique est plus consommée
en masse qu'écoutée religieusement.
Notre
dossier SACD
Le catalogue des SACD
de musique classique |
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Les
violences de Don Giovanni |
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La
deuxième collaboration entre Mozart et son
librettiste Lorenzo Da Ponte a donné le jour
à l'une des plus grandes oeuvres de toute
l'histoire de l'opéra, une véritable
"encyclopédie de l'âme humaine.
Car Don
Giovanni, bien que plongé dans le
XVIIIe siècle est le premier opéra
"romantique" avec l'irruption de la "nature"
et son inquiétude démoniaque. Venant
d'une époque antérieure à la
révolution française, l'art de Mozart
et de Da Ponte nous parle encore de manière
directe, humaine. Don
Giovanni est aussi le plus féroce
des opéras de Mozart. L'opéra est
dominé par un protagoniste surpuissant, égocentrique,
obsessionnel. Et c'est par la violence que le Don
Giovanni établit les relations. L'action
se résume à une série d'avilissements
et d'humiliations infligés par notre héros
à tous ceux qui croisent son chemin. Et autour
de cette violence, Mozart a composé une musique
imprégnée de douleur en même
temps que d'une ardeur dévorante.
Bruxelles,
La Monnaie, du 2 au 31 décembre
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