La période numérique
Le disque compact fait son apparition en 1983.
Il est l’aboutissement de longues études et surtout
de longues tractations commerciales. C’est peut-être
une première dans l’histoire des techniques audiovisuelles,
tous les constructeurs ont fini par se mettre d’accord sur
un format unique.
En 1969, la firme néerlandaise Philips
commence des recherches visant la mise au point de la télévision
numérique ainsi que celle d’un vidéodisque
à lecteur laser. Devant les importants problèmes
suscités par la numérisation de l'image seule,
la firme décide, en 1974, de séparer les recherches
audio et vidéo. En 1979, Philips présente
son projet de disque compact à lecture par faisceau
laser et demande la collaboration de Sony pour finaliser
le projet. Un an plus tard, les deux firmes présentent
leurs recherches au D.A.D. Comitee, un comité composé
de représentants de quarante-neuf firmes d'électronique
grand public. Celui-ci choisit le système Philips/sony
aux dépens des systèmes présentés
par Telefuncken et JVC. Le début de la commercialisation
du CD, d’abord au Japon, puis en Europe et aux USA commence
en 1983. La Médiathèque offre à ses
membres, dès le mois d'avril, des CD en locations
à ses membres.
Principes de bases
Le signal n’est plus analogique mais traduit
en langage numérique, fait d’une succession d’informations
binaires élémentaires : une suite de «
0 » et de « 1 ». Le traitement numérique
(en franglais digital) consiste à faire subir au
signal 3 transformations :
§ L’échantillonnage : le signal d’origine est
découpé en une multitude de tranches (44,1
Khz).
§ La quantification : consiste à fractionner
chacune des tranches du signal découpé lors
de l’échantillonnage en un certain nombre de paliers
proportionnels à l’amplitude du signal
§ Le codage convertit en numérotation binaire
le nombre de paliers caractérisant chacune des diverses
tranches du signal analogique d’origine. Le codage se fait
en mots de 16 bits.
Caractéristiques
Le CD-audio se présente comme une galette
de 12 cm gravée sur une seule face. Comme la vitesse
linéaire constante, la vitesse de rotation variable
(entre 200 et 500 tours par minute) suivant l'endroit où
le laser lit l'information. À l'inverse des microsillons,
la lecture s'effectue du centre vers l'extérieur.
L’information, gravée en creux et en plein, se trouve
sur un disque transparent de 1,2 mm d’épaisseur.
Cette surface gravée est métallisée
pour être réfléchissante. La bande passante
va de 20 à 20.000 Hz. Toutes les fréquences
supérieures à 20 KHz sont coupées,
ce qui serait à l'origine, selon les oreilles fines,
de la couleur "froide" des CD.
Répertoire
Le CD illustre l’imprévisibilité
des conséquences d’une invention technique sur la
consommation musicale. Ce nouveau support, d’apparence idéale,
petit format, grande capacité temporelle, haute définition
sonore – était conçu à l’origine pour
diffuser des enregistrements effectués eux-mêmes
en numérique. Or, la conséquence d’un ensemble
de faits disparates, coût élevé d’un
enregistrement nouveau, réticences des ingénieurs
du son (dureté du son numérique), goût
croissant du public pour la redécouverte d’interprétations
classiques (dites « de référence »),
la nécessité d’agrandir rapidement le catalogue
pour créer un marché, a amené le support
à devenir le véhicule de diffusion de vieux
enregistrements qu’on réécoute sans les compressions
dynamiques et les défauts mécaniques du microsillon.
Le
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