L'éclosion des arts (1500 - 1642)

 
Réf. Médiathèque AB9371

 

 

 

 

 

 

1558 - 1642 La Période élisabéthaine - 1e partie

Le règne d'Elisabeth Ière fut une période d'une richesse extraordinaire dans le domaine des arts. Son nom évoque immanquablement William Shakespeare, Ben Jonson, Christopher Marlowe, John Dryden pour le domaine littéraire, John Dowland, William Byrd, Orlando Gibbons pour le domaine musical (AA7991).

Cette floraison artistique est due aux subsides abondants accordés par la reine qui voyait dans le développement de l'art, outre son propre plaisir, une façon de magnifier son image et celle de son pays.

Il n'est pas possible de citer les noms de tous les musiciens de cette époque mais deux pistes peuvent être explorées : les musiciens de la cour (virginalistes et luthistes - AA8068) et de l'église d'une part, les musiciens de théâtre (autour de Shakespeare), d'autre part.

William Byrd (1543 -1623) fut un des grands musiciens de cette époque, s'illustrant avec autant de brio dans tous les genres. Catholique convaincu, on lui doit trois messes polyphoniques (AB9604), des motets en latin - dont un très bel Ave Verum (AB9611). Il composa aussi des services pour le culte anglican, une série d'anthems (AB9564). Son œuvre profane, très variée, comprend des songs à plusieurs voix avec ou sans instruments (AB9705), des pièces instrumentales pour consorts de violes (AB9358 - AB9371). Enfin, l'œuvre pour clavier de Byrd, regroupée dans des recueils tels que le Fitzwilliam Virginal Book et My Lady Nevell's Book, illustre à merveille l'art des virginalistes des XVIe et XVIIe siècles (AB9419 - AA8065).

John Dowland (1563 - 1626) fut une autre figure marquante de cette époque. Sa musique fait preuve de qualités très différentes de celle de William Byrd et laisse transparaître une personnalité tourmentée et sensible qui en fait un romantique avant l'heure. Les titres eux-mêmes sont révélateurs, ainsi les variations autour du thème Lachrimae or Seven Teares (AD7502 - AD7505) pour luth et violes ou violons ou le célèbre jeu de mots : "semper Dowland, semper dolens", faisant allusion à l'état d'esprit du compositeur (AD7437). Son instrument de prédilection fut le luth pour lequel il écrivit un grand nombre de pièces (de AD7570 à AD7574). On lui doit aussi des pièces pour consort de violes dans les Lachrimae citées plus haut (AD7475).

Son First Book of Ayres fut édité à plusieurs reprises de son vivant. Il fut suivi de deux autres volumes. Ce sont des recueils de chansons à une ou plusieurs voix accompagnées au luth (AD7701 - AD7437 - AD7677) au climat intimiste et poétique. Dowland semble avoir écrit assez peu de musique religieuse : quelques psaumes (AD7650).

 

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