Les émules
Appartenant à la même génération
et ayant lui aussi étudié sous la direction
de Villiers Stanford, Samuel Coleridge Taylor (1875 - 1912)
se fit connaître par son cycle Hiawatha (EC6704)
qui lui valut le succès. Il composa d’autres œuvres
pour orchestre (EC6708)
dont un concerto pour violon, des musiques de scène,
de la musique de chambre (EC6715)
et des mélodies (EC6715)
marquées par l’influence de Antonin Dvorak.
Benjamin Dale (1885 - 1943) est connu pour
sa Sonate pour piano en ré (ED0270)
qui n’est pas sans évoquer la sonate de Liszt. Il
composa en outre des pièces pour alto et piano (ED0260)
et des mélodies faisant preuve d’une grande inspiration.
Sir John Blackwood Mac Ewen (1868 - 1948)
est un compositeur dont la musique possède beaucoup
de charme et d’élégance. Directeur de la Royal
Academy of Music, il est l’auteur d’une symphonie : Solway
Symphony (EM0355),
de dix-neuf quatuors à cordes, de sept sonates pour
violon et piano (EM0364),
de pièces pour piano et diverses autres formes. Sa
musique reflète l’influence des compositeurs français
au tournant du XXe siècle.
Élève de Villiers Stanford au
Royal College of Music, Rutland Boughton (1878 - 1960) fut
très influencé par l’opéra allemand,
par Richard Wagner en particulier. Sur ce modèle,
il entreprit de composer une pentalogie se basant sur la
légende arthurienne, cycle d’opéras qui ne
furent jamais représentés intégralement.
Deux autres opéras connurent le succès à
Londres, il s’agit de Bethlehem (EB7858)
et The Immortal Hour (EB7851).
Contenant de grands chœurs et s’inspirant d’airs issus du
folklore, ces opéras sont proches de l’oratorio anglais
traditionnel. Boughton composa beaucoup : des opéras,
des ballets, des symphonies (EB7843),
des concertos (EB7848),
de la musique de chambre (EB7867)
qui ne connurent pas la faveur du public.
Autre wagnérien convaincu, Joseph Holbrooke
(1878 - 1958) étudia à la Royal Academy of
Music et eut la chance de recevoir l’aide d’un mécène
qui lui permit de s’atteler à la composition d’œuvres
aux effectifs orchestraux gigantesques. Ses oratorios Queen
Mab, The Bells (EH6092)
furent remarqués par la critique ainsi que sa trilogie
celtique The Cauldron of Annwyn. Certaines œuvres
s’accompagnent d’une scénographie, ce qui n’est pas
sans évoquer Scriabine. Son catalogue d’œuvres est
important : symphonies (EH6092),
ballets, concertos (EH6086),
musique de chambre (EA1795).
Son goût pour une certaine démesure expliquerait
l’oubli dans lequel il est tombé.
Entre
folklore et histoire >>