1900 - 1950

 
Réf. Médiathèque - EB8371

 

 

 

 

 

Ouverture sur la modernité

Un grand nombre de compositeurs de l’Entre-deux-guerres sont passés dans la classe de composition de Charles Villiers Stanford au Royal College of Music. John Ireland et Ralph Vaughan Williams prirent sa succession à ce poste, apportant avec eux un regard neuf sur le langage musical. Le dodécaphonisme de l’École de Vienne eut droit de cité, au milieu d’autres influences telles que les musiques exotiques, le jazz, Igor Stravinsky ou les compositeurs nordiques.

Un musicien est à lui seul représentatif de toutes ces tendances. Constant Lambert (1905 - 1951) fut élève de Vaughan Williams. Attiré par la musique afro-américaine et par le jazz, il s’intéressa à l’exotisme comme en témoignent ses 8 poèmes de Li-Po (EL1276). Son activité de critique musical et de directeur de ballets permit le développement de cet art en Angleterre. Il collabora avec Serge de Diaghilev en écrivant la musique du ballet Romeo and Juliet (EL1294), musique pleine de verve qui n’est pas sans évoquer Francis Poulenc. Son ballet Pomona (EL1294) est teinté de néo-classicisme. Son œuvre majeure est la cantate pour contralto, chœur, piano et orchestre The Rio Grande (EL1291). Dès les années 30, son style devient plus tourmenté. Dans son Concerto pour piano (EL1276), il crée une rythmique complexe et déplace les accents. Sa Sonate pour piano (EL1276) mêle forme traditionnelle et harmonies jazz. Sa suite Summer’s last Will and Testament sur des textes d’un poète du XVIe siècle possède une atmosphère sombre et se ressent de l’influence de Peter Warlock.

Quelques femmes se firent un nom dans le domaine de la composition.

Après des études au Royal College of Music, Elisabeth Lutyens (1906 - 1983) suivit des cours au Conservatoire de Paris. Elle s’enthousiasma pour l’écriture sérielle dont elle adopta le langage. Son catalogue comporte des œuvres de toute nature : des pièces symphoniques, des opéras, de la musique vocale (FA4910 - FA1005), de la musique de chambre (EL9632), etc.

D’origine irlandaise, Elisabeth Maconchy (1907 - 1994) étudia avec Ralph Vaughan Williams. Son écriture fait appel à un tissu contrapuntique très serré comme dans ses quatuors (EM0411 - EM0412 - EM0413). En plus de sa musique de chambre (EA8390 - EA1795), elle écrivit des opéras en un acte et des œuvres vocales (FA1005).

D’autres compositeurs furent attirés par l’écriture dodécaphonique. C’est le cas de Benjamin Frankel (1906 - 1974) qui resta néanmoins attaché aux formes classiques d’écriture. Autodidacte, il commença sa carrière de compositeur par réaliser des arrangements et écrire de la musique de film (Y 8003 - Y 8626 - Y 8635 - Y 8004). Son Concerto pour violon et orchestre (EF8434) ainsi que ses sept symphonies (EF8405 - EF8407 - EF8410) connurent un certain succès. On peut citer aussi sa musique de chambre (EF8415) dont font partie les cinq quatuors à cordes (EF8426).

Humphrey Searle (1915- 1982) se tourna lui aussi vers le dodécaphonisme, allant jusqu’à prendre des cours avec Anton Webern. Ses premières œuvres trahissent un tempérament romantique. Par la suite, il pratiqua l’écriture sérielle mais en s’écartant de la ligne stricte des disciples de Webern. Sa trilogie pour récitant, chœur d’hommes et orchestre : Gold Road Customs, The Shadow of Cain, The Riverrun, ses symphonies (ES3404 ; ES3406) et ses opéras se coulent dans une structure classique et ne dédaignent pas une certaine forme d’expressivité. On lui doit aussi de la musique de film (Y 8635).

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