Le XVIIIe siècle - Händel et les musiciens anglais

 

Réf. Médiathèque BP2939

La dynastie des Hanovre

Les contemporains de Handel

G.F. Handel

Le classicisme

 

 

 

 

 

Les musiciens anglais de 1700 à 1760 - 1ère partie

Des compositeurs nés au siècle précédent poursuivirent, bien sûr, leurs activités musicales au XVIIIe siècle. Ce fut le cas de John Blow, de Daniel Purcell (le frère de Henry) et de John Eccles dont il a été question précédemment. John Weldon (1676-1736) exerça la majeure partie de son activité de compositeur au XVIIIe siècle (BA6286).

Dans le domaine de la musique sacrée, William Croft (1678-1727) a laissé une œuvre abondante dont un service funèbre, grave et dépouillé (BC9528), ainsi que des anthems (BC9530).

Un nouveau genre musical allait voir le jour sous l'impulsion du poète John Gay (1685 - 1752). The Beggar's Opera (BP2921 - BP2922) mettait en scène des "marginaux" (mendiants, voleurs, prostituées…), mêlant de manière subtile à l'intrigue une satire des mœurs politiques de l'époque. Les airs sont tirés du répertoire populaire de chansons et des œuvres connues de compositeurs comme Handel ou Purcell. Pepusch les harmonisa et écrivit l'ouverture. Cette œuvre satirique connut immédiatement un succès énorme. John Pepusch écrivit de la musique religieuse, des œuvres instrumentales (BP2944), des masques et des cantates profanes (BP2935). Le succès du Beggar's Opera a occulté le reste de l'oeuvre de ce compositeur dont on redécouvre peu à peu la valeur.

Charles Avison (1709-1770), après avoir étudié à Londres avec Francesco Geminiani, fut organiste à Newcastle. Outre des pièces pour son instrument, il arrangea pour orchestre Douze sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti sous forme de concertos grossos (BA9904). Les Concertos grossos publiés en 1744 sont loin d'être de serviles transcriptions tant Avison sait apporter à l'orchestration des touches personnelles, supprimant les répétitions, variant les harmonies, ajoutant des contrepoints originaux et créant un heureux mélange de styles. On lui doit aussi des sonates en trio, de la musique religieuse (BA9909).

William Corbett (1675-1748) représente une autre face du concerto en Angleterre au XVIIIe siècle. Le recueil intitulé Le Bizzarie Universali est son opus 8 et contient trente-cinq concertos pour une instrumentation variée (BC5915). Publié à Londres dès 1728, il fut réédité à de nombreuses reprises, signe du succès qu'il connut, dans des versions différentes (concertos de soliste ou concertos grossos). William Corbett se proposa de les caractériser par un style en vogue dans une région comme en témoigne leur titre : Alla Milanese, Alla Spagniola ou Alla Siciliana. Le style baroque italien émerge clairement à l'écoute de ces concertos qui ne manquent ni de caractère, ni de verve.

Thomas Roseingrave (1688 - 1766 ) fut, lui aussi, influencé par la fabuleuse verve de Domenico Scarlatti.. On lui doit un opéra Phèdre et Hyppolite, des airs en anglais, des cantates italiennes. Mais c'est son œuvre pour clavier qui semble avoir connu le plus de succès comme en témoignent les éditions successives de ses voluntaries et fugues pour orgue ainsi que ses suites de lessons pour le clavecin et l'épinette (BR6835).
 


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